COVID-19 : Comprendre et agir sur l’acceptabilité sociale des mesures de santé publique

Dès le 14 mai, le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux publics intérieurs comme les commerces, les écoles et les services de garde. Il continuera d’être exigé dans les transports en commun, les hôpitaux, les cliniques médicales et les CHSLD. Un sondage de l’Institut national de santé publique du Québec mené du 15 au 27 avril révèle que les deux tiers des personnes interrogées ont quand même l’intention de continuer de porter le masque. Mais dans les faits, comment les Québécoises et Québécois réagiront-ils ? Quelles seront leurs motivations ? Comment s’assurer qu’ils font des choix éclairés en fonction de leur situation et des facteurs de risque objectifs auxquels eux-mêmes — et les gens qui les entourent — font face ? Et comment éviter l’ostracisation de ceux et celles qui continueront de porter le masque ?

La recherche inspirée de l’économie expérimentale permet de mieux comprendre le rôle que peuvent jouer la sensibilisation et l’amélioration des connaissances sur les risques réels reliés à la COVID-19 dans les intentions des gens et leurs réactions à la suite de la mise en place — ou le retrait — de diverses mesures. Ce court texte présente les résultats de deux études expérimentales réalisées dans le contexte particulier de la réouverture des écoles en septembre 2020.

Ces études permettent de tirer deux principaux enseignements sur l’acceptabilité sociale des mesures sanitaires et des choix individuels face à la pandémie :

  1. Il est essentiel de proposer des sources d’informations valides, précises et simples pour informer et rassurer la population à propos des risques de développer la COVID-19, sans pour autant provoquer de « surcharge cognitive ».
  2. Des outils simples de sensibilisation, des informations claires et fondées sur des données probantes peuvent avoir un impact sur les perceptions et les choix des gens lorsqu’il est question de leur santé ou de celles de leurs proches.
[ - ]
[ + ]