Plan québécois des infrastructures : comparaison interprovinciale et soutenabilité

Issue d'une volonté du gouvernement du Québec d'approfondir la réflexion quant au niveau approprié d’investissements dans les infrastructures publiques au cours des prochaines décennies, cette étude examine ces enjeux sous deux angles : celui de la soutenabilité financière et celui de l’impact sur l’état des infrastructures tel que mesuré par le déficit de maintien d’actifs (DMA). L’étude offre aussi une perspective pancanadienne sur le Plan québécois des infrastructures (PQI) en comparant les pratiques du Québec à l’égard de la planification des infrastructures avec celles de l’Ontario, l’Alberta et la Colombie-Britannique. Les auteurs proposent un modèle de finances publiques et d’endettement qui prend en considération les infrastructures et leurs impacts sur la soutenabilité budgétaire, ce qui leur permet de faire des projections selon divers scénarios.

Leurs analyses les amènent à conclure que les investissements prévus sont peu susceptibles d’être suffisants pour prendre en charge le DMA qui s’accroît rapidement. Autrement dit, la dynamique actuelle des investissements en infrastructures du gouvernement du Québec n’est pas soutenable. Les projections de leur modèle montrent que le rythme actuel de croissance des dépenses d’infrastructures pose un risque pour la soutenabilité budgétaire. En ce qui concerne le DMA, les projections révèlent aussi un problème de ce côté, avec une augmentation rapide du DMA. Les simulations montrent qu'une augmentation de la portion des investissements au PQI affectée à la résorption du DMA entraînerait en toute probabilité une forte réduction de celui-ci, mais sans aucun impact sur la soutenabilité budgétaire.

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