Des billets verts pour des entreprises vertes ?

Selon des croyances largement répandues, la protection de l'environnement est associée à une hausse des coûts imposés aux entreprises par le gouvernement. Au cours de la dernière décennie, ce point de vue a été contesté par un grand nombre d'analystes. Ces derniers ont cerné de nombreuses possibilités, d'un point de vue conceptuel ou théorique, de compenser les coûts par des bénéfices plus élevés les efforts des entreprises en vue d'assurer la durabilité de l'environnement.
Tout d'abord, une meilleure performance environnementale peut mener à une augmentation des revenus et ce, par les canaux suivants : i) un meilleur accès à certains marchés, ii) la possibilité de différencier les produits et iii) la possibilité de vendre les technologies liées au contrôle de la pollution. En second lieu, une meilleure performance environnementale peut se traduire par des réductions de coûts dans les catégories suivantes : iv) coûts liés à la réglementation, v) coûts liés au matériel, à l'énergie et aux services, vi) coût des capitaux et vii) coût de la maind'oeuvre.
Le présent rapport a pour objectif de fournir l'évidence empirique de l'existence de ces opportunités et d'évaluer leur ampleur. Pour chacune des sept possibilités précitées, nous étudions les mécanismes inhérents et proposons un survol systématique de l'évidence empirique existante. Ce rapport ne cherche pas à démontrer qu'une réduction de la pollution est toujours accompagnée d'une meilleure performance financière ; il défend plutôt l'argument selon lequel les dépenses encourues dans le but de réduire la pollution peuvent parfois être partiellement ou entièrement compensées par des gains provenant d'autres sources. Par un examen systématique de toutes les possibilités, nous désirons établir les circonstances les plus susceptibles de mener à une situation « gagnant-gagnant », soit une meilleure performance sur les plans environnemental et financier.

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